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Photo du rédacteurSophia

Le Costa Rica, pour le meilleur et pour le pire


Quand le monde rêve de voyager ou de s’expatrier au Costa Rica…

Combien de personnes m’ont trouvé courageuse et m’ont envié d’avoir tout quitté pour m’expatrier au Costa Rica pendant presque deux ans ? Plusieurs. Certains, aussi, m’ont jugé d’être partie avec mes deux petits bébés à l’autre bout du monde, dans le fond de la jungle.

Enfant qui joue sur la plage du Costa Rica

Mais que voulez-vous, c’était un appel qui venait du fond de mes tripes, je savais que je devais y aller, j’avais une expérience à vivre !


Nous étions en pleine pandémie et j’étouffais, alors j’ai fait ce que des milliers de personnes rêvaient de faire. S’éclipser le plus loin possible de tout ce chaos.


Ce que j’ignorais, c’est que je quittais un chaos, pour en retrouver un autre. Il faut choisir ses batailles, disent-ils ! Eh bien, je choisissais des batailles livrées en plein soleil, à des températures presqu’aussi étouffantes que les restrictions sanitaires à certains moments.


Ayant quelque peu voyagé au cours de mes 32 années de vie, il était temps. Cela faisait déjà un moment que j’étais clouée à mon divan. Une grossesse gémellaire et deux nouveaux nés plus tard, j’avais besoin de changer d’air.


Alors, j’ai choisi presqu’au hasard de partir vivre au Costa Rica pour une durée indéterminée. C’était LA destination, semblait-il…


J’ai presque tout vendu ce que je possédais, j’ai fait mes valises et je suis partie à l’aventure sans trop savoir à quoi m’attendre. Eh bien, l’aventure a un prix, je peux vous le dire !


Le Costa, c’est d’abord un climat !

Quand les Nord-Américains pensent à une destination au soleil, ce qu’ils ont vraiment en tête c’est un 27-28 degrés Celsius avec 20-30 % d’humidité et des nuits fraiches.

Alors c’est au Mexique ou en Floride qu’il faut aller ! Le Costa, c’est tout sauf ça.

Forêt du Costa Rica

D’abord oui, même en saison des pluies, il fait soleil au moins une fois par jour. Je parle d’au minimum 30 degrés Celsius au milieu de la journée. Et puis, il faut s’attendre à une moyenne de 80% d’humidité. C’est déjà très chaud, mais on peut dire que c’est la saison la plus fraiche.


Parce que quand la saison sèche arrive, les températures augmentent facilement de 5 à 8 degrés. Le pourcentage d’humidité va baisser légèrement.


Bien sûr, je vous parle de la région pacifique sud, dans laquelle j’ai résidé pratiquement l’entièreté de mon voyage.


Donc, soyez conscients que ce ne sera probablement pas le même climat dans d’autres régions. Par exemple, dans les montagnes, l’air est plus frais, plus sec et il y a un bon vent qui circule. Dans la capitale, les nuits sont assez fraiches. Dans le sud, sur le bord de la côte, l’air marin est dense et humide. Au nord, il y a moins de pluie, donc c’est très sec. Parfois trop. Sur la côte des Caraïbes, les saisons sont complètement différentes !


Pour ce qui est de la région où j’ai vécu, j’ai découvert à mes dépens comment l’humidité peut faire des dommages. En d’autres mots, tout moisit. TOUT.


J’ai développé au fil du temps des trucs antimoisissures pour préserver mes vêtements, mon matériel important et un certain confort. Pour le reste, il m’a fallu lâcher prise. Mes bijoux et mes objets contenant du métal ont tous rouillés, mes objets en plastiques se sont désintégrés à une vitesse hallucinante et j’ai jeté la plupart de mes vêtements quand j’ai quitté le pays, ils étaient méconnaissables.


Les champignons au Costa s’installent sur tout et en tout temps. Alors, j’ai bien vite compris que les ventilateurs et l’air climatisé ne sont pas des luxes et ne servent pas seulement à se rafraichir !


La jungle du Costa Rica, c’est sa beauté et son bouclier.
Forêt de bambou

C’est l’humidité qui permet à toute cette végétation d’être si abondante !


Oh que je l’ai aimé cette jungle, avec ses grands arbres, sa verdure infinie et tous les animaux colorés qui s’y retrouvent ! C’est à couper le souffle.


C’est une beauté et une puissance qui rentrent dans le corps. Elle est juste plus grande que nous.


C’est réellement cet élément qui m’a fait tomber en amour avec le pays. Et c’est tellement difficile à décrire... comme tout le reste d’ailleurs !


D’autant plus, ce n’est pas que le visuel qui est attirant. Tous les sons de la jungle sont percutants et envoutants. C’est une berceuse pour s’endormir le soir et un réveil matin pour se lever avant le soleil.


Par contre, si on aime le silence et dormir le matin, ça peut être un enjeu. Quand les cigales se mettent de la partie et qu’elles chantent 24h/24 pendant plusieurs semaines, ça peut devenir irritant. Ou encore, se faire réveiller par des singes hurleurs à 4h30 du matin, c’est sympathique quand on est en vacances quelques jours, sinon il faut aimer se lever tôt.

Vivre au Costa c’est apprendre à cohabiter avec la nature !


Quand je suis débarquée sur cette terre, tout m’émerveillait et j’étais sous le charme, je regardais haut dans les airs pour ne pas manquer un perroquet ou un toucan dans un arbre.


Bien vite, j’ai appris à regarder où je mettais les pieds. Surtout la nuit. Après avoir posé le pied à quelques centimètres d’un scorpion, je n’ai plus jamais marché la nuit sans ma veilleuse.


Heureusement, parce que j’avais des visites nocturnes assez régulièrement. Ce sont de petits animaux sournois qui piquent et imposent une douleur supposément atroce pour l’adulte et possiblement mortelle pour l’enfant.


Le jour où j’ai vu mon premier scorpion, mes enfants ont troqué le lit de sol pour un lit en hauteur !


C’est la nuit que la jungle s’éveille !

Le soleil se couche systématiquement toute l’année vers les 18h et se lève vers les 6h.

Donc, quand la nuit tombait, je fermais les portes et je ne sortais habituellement pas pour rien.


Un soir où il y a eu un serpent qui m’attendait sur la façade de ma maison, j’ai compris que c’était sérieux. Les animaux de la jungle qui sont bien cachés et bien tranquilles le jour reprennent leur place le soir venu.


Ces animaux sont parfois inoffensifs, parfois venimeux. Mais comment faire la différence quand on ne s’y connait pas ?!


Cela dit, malgré toute l’humanisation des dernières années, la jungle finit toujours par reprendre sa place et c’est ce qui, selon moi, protège le Costa Rica de l’homme. Alors, respect la jungle !


« Tu es au bord de la mer, profites-en ! »
Rochers en bord de mer au Costa Rica

Oui. Dieu sait que j’en ai profité. C’est vraiment tout un privilège de vivre près de la mer, et une mer absolument chaude. C’est divin !


Mais j’ai été naïve de croire que c’était seulement beau, ressourçant et apaisant.

Cette même eau salée a failli m’avaler tout cru, un matin où j’étais beaucoup trop confiante. Pour ne pas dire, imprudente.


J’étais sur une belle plage de surfer. Et pour ceux qui savent, ce sont les plages avec les plus grosses vagues.


Pourtant, j’ai osé m’aventurer, loin de la civilisation et des sauveteurs, puis j’ai nagé au-delà des vagues pour la première fois.


Jusque-là, ça allait. C’est au moment où j’ai voulu revenir à contre-courant sur la terre que j’ai senti la force de la mer me tirer vers elle.


Comment ne pas paniquer ? J’avais fait ma formation sur YouTube qui expliquait comment se sortir d’un contre-courant. J’avais pris mes précautions, right ?


Disons que de le vivre, c’était autre chose.


Je me suis fait ramasser par quelques vagues avant de toucher le sol et d’utiliser toutes les forces en mon pouvoir pour marcher à contre-courant jusqu’au bord.


J’ai eu la frousse de ma vie. J’ai vraiment cru que c’en était fini pour moi, que la mer allait m’emporter.


Je vous garantis qu’après ce jour-là, je n’ai plus jamais regardé l’océan de la même façon. Un grand respect s’est installé et une certaine vigilance.


Mon amour pour cette mer ne s’est pas éteint, mais j’avoue avoir eu les jambes qui tremblaient les premières fois que j’ai remis les pieds dans l’eau. Cette expérience, je ne suis pas près de l’oublier.


Ne pas sous-estimer l’impact de la préparation.

Donc, une bonne préparation peut changer toute l’expérience. Ce que je réalise avec le recul, c’est que j’étais très peu préparée à m’expatrier dans ce pays avec toutes ses particularités.

femme au soleil

C’est aussi le constat que j’ai eu en voyant des dizaines de couples et de familles arriver au Costa Rica mal préparés et repartir quelques semaines ou quelques mois plus tard à la hâte et complètement drainés.


Le message que j’ai souvent vu et entendu circuler, c’est que c’était « facile » de s’expatrier au Costa Rica…


Du moins, c’est l’idée que moi j’en avais. Que ce serait simple, facile et sans danger. J’étais dans l’illusion, qu’en dehors de mon petit Québec le gazon serait plus vert.


Si j’y suis restée aussi longtemps, c’est que je suis une personne engagée et persistante de nature. J’étais convaincue qu’il y avait quelque chose de profondément inspirant à retirer de toutes ces expériences. Et quand je commence quelque chose, je vais jusqu’au bout.


Je reviens donc remplie de gratitude. Parce qu’à travers tous les revers encaissés, il y a eu presqu’autant de moments complètement magiques, hallucinants, et inoubliables.


Le Costa Rica est un pays extraordinaire qui mérite qu’on s’y attarde pour tout ce qu’il a à nous offrir et surtout à nous apprendre !


Et vous, quelle est votre expérience de voyage avec ce pays d’Amérique centrale ?

1件のコメント


Sophia St-Hilaire
Sophia St-Hilaire
2月12日

Superbe!


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